Hashkata
The subject of Quieting

De notre saint maître, le grand maître; que sa mémoire soit un bouclier pour nous; que Dieu venge son sang.
 
En l’an 5696 ou 5697 (1932-1933), j’ai été partenaire d’étude d’un proche et estimé élève de Reb Kalonymus, M. Issachar Nachman Zeev (que Dieu ait son sang), et pendant les dix jours de repentance j’ai eu le privilège d’être appelé à une rencontre privée avec le saint maître, en raison de mon association avec l’étudiant susmentionné. Il semble que le maître était très satisfait de notre association, alors quand ce jeune homme a été convoqué, j’ai aussi été appelé. 
 
Pour la première fois, j’ai entendu parler de cette question du « silence » [hashkatah]. 
 
Malheureusement, il a été perdu de vue, je ne me souviens pas de tout, mais ce dont je me souviens est écrit ici
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Notre saint maître (que sa mémoire soit pour nous un bouclier) a commencé par l’enseignement des sages : «Le rêve est le soixantième de la prophétie» (Talmud Berakhot 57b).
 
Comme on le sait des enseignements du maître, le moi (l’ego) est une barrière à l’inspiration divine.  
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Ainsi, si les pensées et l’intellect sont actifs, il est difficile pour l’inspiration divine de se reposer sur eux. 
 
Cependant, quand on dort, son esprit et ses pensées sont tranquilles, et c’est précisément à ces moments-là, lorsqu’il n’a pas de pensées auto-dirigées, qu’il est possible que l’inspiration divine l’atteigne. C’est la raison pour laquelle un rêve est le soixantième de la prophétie.

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Il est également bien connu, à la lecture de notre maître, que nous sommes plus sensibles [aux influences divines] pendant la prière que pendant l’étude de la Torah, car lorsque nous apprenons la Torah, nous avons tendance à utiliser notre sens du soi : « J’apprends... ». Je pense que [...] ».
 
Cependant, dans la prière, c’est le contraire, tout l’intérêt est l’abnégation de soi. Or, quand on dort, il est impossible pour lui de désirer quoi que ce soit pour lui-même, puisqu’il est inconscient. 
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Ainsi, notre but est de parvenir à une conscience du sommeil pendant que nous sommes éveillés. Autrement dit, nous voulons endiguer le flot de pensées et d’impulsions qui est endémique au fonctionnement du mental sans fin.
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Ce flux de pensées est hautement associatif, et il est très difficile pour un homme de s’en sortir. 
 
(En une autre occasion, j’ai entendu notre saint maître expliquer que si nous pouvions observer le flot des pensées à l’intérieur même pour un jour, il serait évident que très peu nous distingue des fous. 
 
Il est juste que les fous agissent réellement sur leurs pensées, mais les pensées elles-mêmes sont tout à fait indiscernables. )
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Et il nous a donné des conseils concrets sur ce calmant.
 
Il a dit d’abord qu’on observe simplement pendant une période de temps déterminée, en observant ses pensées. 
Il finira par remarquer que l’esprit se vide, ses pensées ralentissent un peu de leur flux habituel. Il doit alors répéter un seul verset ou une seule phrase, comme « Dieu est vraiment Dieu », afin d’insérer une pensée de sainteté dans son esprit désormais vide.
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Ensuite, il peut exprimer un besoin d’aide dans n’importe lequel des domaines de traits de caractère sur lesquels il doit travailler, que ce soit la foi ou l’amour ou le respect.
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J’ai eu le privilège d’entendre ses suggestions pour des travaux de renforcement de la foi. 
 
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Il prononça ces saintes paroles : « Je crois avec une foi totale que Dieu est la seule existence dans l’univers. Il n’y a pas d’autre réalité que Dieu. Tout le monde et tout ce qui est, n’est qu’un exemple de sa lumière, de la lumière du divin. »

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On répète cela plusieurs fois, mais pas avec force. Le but est de calmer le soi. Parler avec une grande force est susceptible de réveiller l’ego; on prononce la phrase avec une grande douceur.
 
J’ai aussi pu entendre son enseignement sur l’amour qui suscite. Ce sont ses saintes paroles : «Je désire tant être proche de sa bienheureuse essence. Mon désir le plus profond est de sentir que je me rapproche toujours plus du puissant Créateur. »
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Il a dit qu’il est possible d’utiliser le calmant pour corriger tout trait négatif, mais que cela se fait seulement de manière positive, en soulignant l’opposé du caractère négatif. 
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Par exemple, si quelqu’un est hanté par la qualité de paresse, il ne parlera pas d’abandonner la paresse, mais plutôt il dira qu’il se dirige vers une action enthousiaste. 
 
Il a expliqué cela en faisant référence à un enfant qui pleure; plus on lui dit de ne pas pleurer, plus il continue de pleurer. 
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Il a enseigné qu’il est également possible de se calmer en observant la petite main d’une montre, qui bouge à peine pendant un certain temps.
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Parce que cela a aussi pour effet de freiner les impulsions et les pensées.
 
Après cette trêve, qui a pour effet d’apporter un influx divin, il nous a demandé de dire le verset « Montre-moi, Dieu, ton chemin » en utilisant sa mélodie spéciale. 
 

C’était tellement merveilleux et tellement étonnant de le voir et de l’entendre, comme je l’ai fait, en raison du mérite de mon ami. 
Notre professeur était très emphatique à ce sujet; il nous a assuré que cela serait très utile. 
Il a dit que, par exemple, avec la qualité de la foi, si nous utilisions cette technique pendant quelques semaines, lorsque nous réciterons : « Voici mon Dieu, je le louerai... » (Exode 15:2), ce sera comme si nous Lui indiquions, comme il est indiqué dans le Midrash (Exode Rabbah 23:19).
 
 
Au début, nous n’avons pas pu saisir toute l’intention de la pensée de notre maître, mais après un certain temps, la Providence nous a permis d’entendre ces enseignements de la bouche sainte de notre maître, ainsi que des commentaires et explications supplémentaires. Il nous a vivement encouragés à entreprendre cet exercice.